วันพฤหัสบดีที่ 7 กุมภาพันธ์ พ.ศ. 2551

Sou



Le dernier « sou » (Ø réel : 19 mm)

Le sou est une ancienne pièce de monnaie française, issue du solidus romain et qui a survécu dans le langage à la décimalisation de 1795 pour désigner la pièce de 5 centimes jusqu'au début du XXe siècle. Il doit à cette longévité d'être encore présent dans de nombreuses expressions relatives à l'argent.

Historique

Tout commence avec l’aureus romain qui valait, sous César, 25 deniers d'argent (soit 100 sesterces de laiton ou 400 as de bronze) et pesait plus de 8 grammes d'or. Chaque empereur le rognant d'avantage, Dioclétien puis Constantin durent stabiliser sa valeur à 1/60 puis 1/72 de livre romaine, soit finalement 4,5 grammes d'or, sous le nom de solidus. Le sou était né.

Faisant honneur à son nom, la nouvelle monnaie allait gagner sa réputation d'inaltérabilité en traversant presqu'inchangée le déclin et la chute de l'Empire romain d'Occident, les grandes invasions et la création de royaumes germaniques dans toute l'Europe : non seulement frappé à Byzance jusqu'au XIe siècle sous le nom de Nomisma, le solidus sera imité par les rois barbares, en particulier les mérovingiens [1], quoique le plus souvent sous forme de tiers de sou (tremissis) [2].

Face à une pénurie d'or, une nouvelle « stabilisation » (c'est ainsi que l'on appelle souvent les dévaluations) va venir de Charlemagne : le solidus ne sera désormais plus un soixante-douzième de livre romaine d'or mais un vingtième de livre carolingienne... d'argent. Il est lui-même divisé en 12 denarii, qui, sauf rares exceptions (le gros de Saint Louis), seront dans la pratique les seuls à circuler. Mais le système de compte « £sd » (1 livre = 20 sous de 12 deniers) restera inchangé en France jusqu'à la Révolution - et en Angleterre jusqu'en 1971.

Solidus va devenir soldus, puis solt (XIe siècle), sol (XIIe siècle au XVIIIe siècle), puis sou. Mille ans après la réforme monétaire carolingienne, quand la livre tournois cède la place au franc en 1795, sols et deniers disparaissent des bourses mais le terme « sou » est tellement ancré dans les habitudes que les français vont continuer à désigner ainsi le vingtième du franc (la pièce de « cent sous » valant cinq francs), et ceci jusqu'à ce que la dernière pièce de 5 (anciens) centimes soit démonétisée dans les années 1940.

De rognage en dévaluation[3], l'antique sou d'or, puis d'argent, sera devenu une pièce de billon, de cuivre, de bronze avant de finir, frappé une dernière fois entre les dates symboliques de 1914 et 1939, sous forme d'une pièce percée de 5 centimes en cupronickel puis en maillechort qu'on trouve encore dans les greniers et les mémoires : au début du XXIe siècle, les gens âgés parlent encore de tel article à six sous de leur jeunesse et, pour eux, cinq anciens francs sont toujours une pièce de cent sous.

Sans n'être plus rattaché à aucune valeur monétaire, le sou a même survécu au passage à l'euro pour désigner l'argent dans le langage courant.

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