วันจันทร์ที่ 2 กรกฎาคม พ.ศ. 2550

Tortue verte


Tortue verte à Hawaï

Quand elle a atteint sa maturité sexuelle, la femelle vient pondre tous les 3 à 6 ans sur la plage où elle est née (ou du secteur). Elle s'accouple près des plages et les femelles vont y pondre jusqu'à six fois, ce qui lui prendra environ un mois et demi. Elle commence par s'assurer de la sécurité de la plage depuis le bord de l'eau. Elle ne montera pas être bordées de végétation, ni trop larges ni trop étroites.

Une fois arrivée assez haut sur la plage, elle va creuser sa cavité corporelle, un trou d'une fois à une fois et demie son épaisseur. Cela prend environ 20 minutes. Puis elle creuse son puits de ponte avec ses pattes arrières. Ce trou est peu large et est profond d'environ 70 cm. Encore 20 minutes à peu près.

Enfin elle pond une centaine d'œufs (de 20 à 250), mous, de la taille d'une balle de ping-pong soit de 5 a 6 kg. Elle rebouche son trou après environ 20 minutes de ponte. Puis elle avance sur à peu près trois mètres dans n'importe quelle direction en jetant du sable derrière elle si bien qu'il est impossible de savoir où elle a pondu. Les trous restants sur la plage ne sont qu'un leurre. Elle retourne à la mer environ une heure et demi après avoir pondu. La durée d’incubation est de 45 à 70 jours suivant la température.

La tortue verte peut faire des centaines de km pour venir pondre au même endroit. On ignore comment elle arrive à s'orienter au milieu des océans, mais il est probable que le champ magnétique terrestre joue un rôle non négligeable.

Une étude pilotée par Simon Benhamou du Centre d'Écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, et associant différents organismes (CNRS, IRD, IFREMER, CEDTM, Université de Pise), montre que les tortues marines utilisent un système de navigation relativement simple.

Tous les 4 ans en moyenne, les tortues vertes (Chelonia mydas) de l'océan indien parcourent des centaines de kilomètres pour se rendre sur des lieux de ponte spécifiques où elles réalisent 4 à 6 pontes successives. Afin de mieux comprendre les processus de navigation et les canaux sensoriels impliqués dans cette navigation océanique à grande échelle, les chercheurs ont réalisé une étude pluridisciplinaire associant biologie et océanographie physique basée sur deux séries d'expériences. Dans le canal du Mozambique, sur les plages des îles françaises Europa et Mayotte, ils ont capturé des tortues au tout début de leur cycle de ponte, afin qu'elles soient vraiment motivées pour revenir sur les lieux terminer leur cycle. Ils les ont relachées en pleine mer, à quelques centaines de kilomètres du lieu de ponte, après avoir fixé une balise Argos sur leur carapace pour enregistrer par satellite leur déplacement de retour vers la plage. La première expérience visait à analyser le système de navigation des tortues marines et à comprendre comment elles ressentent les courants océaniques : les subissent-elles ou sont-elles capables de les utiliser pour optimiser leurs déplacements ? L'étude a montré que le système de navigation des tortues marines leur permet, quel que soit l'endroit où elles se trouvent, de conserver leur cap sur le site de ponte. Un peu comme si elles étaient dotées d'une boussole constamment pointée vers la plage en question. Elles peuvent donc corriger les déplacements qu'elles subissent : transport en bateau, courants marins... Mais elles sont incapables de compenser la dérive des courants océaniques en adbiaisé, comme le font les navigateurs humains. Les déplacements enregistrés par satellite représentent ainsi la somme de l'action, volontaire, des tortues et de celle, subie, des courants. Le système de navigation de ces tortues serait donc relativement simple et pourrait les conduire à errer longtemps en mer lorsque les conditions géographiques leur sont défavorables. Une tortue relachée à 250 km de son site de ponte sur Europa a ainsi "tourné" pendant 2 mois sur plus de 3 500 km avant d'y revenir !

Dans la 2ème expérience, les chercheurs ont analysé l'influence du champ magnétique terrestre sur le système de navigation des tortues. Ils ont prouvé pour le 1ère fois in natura que les tortues marines se servent du champ magnétique émis par la terre pour s'orienter. En effet, quand ils perturbent ce champ en plaçant un aimant très puissant sur leur tête, leur performance de navigation est diminuée. Mais le fait qu'elles puissent quand même revenir sur leur site de ponte d'origine montre que le champ géomagnétique n'est pas la seule source d'information qu'elles exploitent. Les chercheurs pensent qu'elles pourraient aussi utiliser leur odorat comme certains oiseaux marins ou les pigeons voyageurs. Cette hypothèse reste à confirmer... Ces travaux devraient permettre d'améliorer les plans de conservation des tortues marines, aujourd'hui espèces menacées et officiellement protégées, en comprenant mieux comment elles font ces longues migrations entre leurs sites de ponte et d'alimentation.

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